Déjà les prend la fièvre de la mer sa langue de sel sur les lèvres   on a quitté tôt ce matin la corniche aux cris des gosses et des mouettes   c’étaient les longs étés de nos enfances tout barbouillés de couleurs   attente de la vague obstinément...

Maintenant c’est le soir Entre nous s’amoncellent des blocs de tendresse Quand nous parlons ils bougent doucement tu dirais les plumes d’un oreiller On pourrait aussi en faire une maison avec une porte et des fenêtres toujours ouvertes dedans des...

Alabanza de nuestra época A Oswaldo Guayasamin Pour Ada Leur cri comme poing dressé dans la gorge mères sans larmes faces exsangues oiseaux cloués sur les portes funèbres ce jour où d’une seule larme a germé le deuil interminable Tres de Mayo Nuit du quatre...

À l’approche de novembre les corps s’arrondissent on les croise partout embarrassés les mains prises dans les bras ou sur les hanches comme chargés d’enfants une odeur de terre les suit parfois des fleurs se froissent cela leur fait des lampes à couper les ténèbres...

la poésie est la part solaire de l’absence quand la mort retournée sur l’envers montre sa nudité maigre sa vanité le poème la tient en échec   11 septembre 2017 ———

Une fois quelqu’un a habité là quelqu’un a parlé de cette bouche quelqu’un a serré une main de cette main quelqu’un a bougé avec ce corps et puis un jour il n’y a plus personne on ne peut pas dire qu’il est parti ni où d’ailleurs pour quel long voyage au pays des...
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