Exhibés dans la cour Des papyrus ruminent leur ciel exotique les mouettes crient une langue barbare des ramiers languissent eux frémissent au passage de nouvelles anciennes quand pharaons au pschent souverain… Sète, 23 juillet 2020...
Nous voilà pris à la chaîne de nos pieds et de nos manques albatros des temps nouveaux comme il est gauche et veule nous nous sommes crus géants des ogres seulement prêts à ingérer la terre entière ne font peur qu’à eux-mêmes redevenus petits enfants sans la grâce des...
avant même le geste il y a le goût le goût de l’encre déposée sur la langue encre venue du ventre et de sa laine consumée à l’étouffée sous le couvercle jusqu’au point de métamorphose en poudre broyée fin couleur d’écorce et de terre absorbée par les papilles...
Quasi en bouche l’écrin de bakélite dans les vagues du métro qui la ballottent avec un âcre goût de fer et la portent jusqu’aux rives d’une lointaine Afrique de banlieue les voix se croisent à des kilomètres de rail prennent couleur d’essieux combattent la rouille...
On a décroché les étoiles au ciel des villes électriques plus le rire des dieux l’azur ah l’azur des lyriques s’est dissout dans les hauts fourneaux là-bas là-bas les nuages traînent des pluies jaunes et sales parfois des oiseaux abordent encore au couchant imagine...
Variations sur un Printemps intérieur 1- L’air de rien les oiseaux méditent un poème aérien ponctué de flèches noires à l’aplomb des cerisiers Nos mots suivent un cours plus lent sinuant autour de la nappe en paroles esquissées dans la trame du jour Comme...