Devant nous s’étend un âge de cendres
nos mains se gantent de fer
nos têtes se hérissent
néo-archéoptérosaures
nous travaillons aux fissures du monde
adorant des dieux fossiles
nous nous croisons sans nous reconnaître migrants
des fosses du néant à celles d’abondance
sous les enseignes Joyeuses fêtes nos angoisses
se tamisent de courant alternatif
les pauvres élisent leur carton
nous déroulons les bolducs
la vie-papier de soie se frisotte en couleurs
puis se déchire d’un ongle
accrochés aux promesses de l’an neuf
nous lançons nos vœux à tous vents
Prométhées de pacotille
nous sautons de poussières en étoiles
éblouis de leur éclat mort depuis longtemps
nous perdons la mémoire des arbres
leurs têtes couronnées d’oiseaux
se nouent en bouquets de fumées
oh retrouver le chant de l’eau
31 décembre 2018
ultima
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