C’est avec joie que nous vous proposons un spectacle à partir de notre livre entièrement bilingue (français/allemand) Mémoires du Rhin, d’Eva-Maria Berg et Albertine Benedetto. A l’issue d’une résidence où nous avons croisé nos écritures, nous vous ferons parcourir notre territoire poétique. Cette promenade sur le Rhin sera ponctuée de moments musicaux.
Au programme : piano, lieder et mélodie française
Brahms, intermezzo op. 117 n°1.
Clara Schumann, Ich stand in Dunklen Traumen
Franz Liszt, Lorelei
Franz Schubert, In’s stille Land
Clara Schumann, Romance en la mineur.
Francis Poulenc, les chemins de l’amour
Piano : Clémence Ferrari
Chant : Christine Vanmalle
chez LIBER-LIBRA, 620 chemin de la porte st Jean à Hyères
samedi 13 avril à 20h
PAF : 15 euros/ Buffet partagé/ RESERVATION au 06 30 93 97 50 ou par mail albertine.benedetto@laposte.net
extraits :
alors le fleuve se soulève déborde du cadre pressé de s’unir aux prairies et de connaître une herbe plus verte à Kaiserswerth petite on a fermé le portail de bois la ville s’est claquemurée mais qu’est-ce que du bois des pierres face au fleuve énorme la voiture s’est frayé un chemin vers la digue comme pour aller au spectacle mais ce que tu vois petite entre en toi un paysage à la renverse troncs à l’horizontale et branches dressées comme des bras qui demandent secours présage de tous les cataclysmes à venir
mais ils ont attendu de voir l’eau rouge un Turner devenu fauve pour s’inquiéter des saumons avatars de ces filles fleurs rendues poissons frigides par la malédiction de tous les Alberich fouisseurs et jouisseurs prêts à capter les sources et à les assécher hommes gnomes qui ne savent pas prendre soin des trésors de la terre
(Albertine Benedetto)
Or du Rhin à Aix de l’écran jaillit l´eau en vagues d´arias enivrantes quelle lutte pour le désir de l´amour se noie dans l´avidité d´un pouvoir éclatant jusqu´à aujourd’hui aucune profondeur ne semble assez infranchissable pour s’enrichir même si le prix c’est faire trembler la terre sur laquelle se tient l’humanité Rheingold in Aix aus dem bild schirm quillt wasser in wogen berauschender arien welch ein ringen um liebeslust geht unter in der gier nach gleißender macht bis heute scheint keine untiefe unwegsam genug um sich zu bereichern koste es auch die erde ins wanken zu bringen auf der die menschheit steht | |