Des barques encore…l’œil courbe errant sur l’horizon qui tangue dans la lumière du soir. On voudrait bien aller de l’autre côté, se mettre la tête en bas, pourquoi pas, si marcher continue d’être une aventure. On reste là, pris dans le déferlement de la couleur. Juste avant la nuit. Un papillon s’affole dans la membrure, se cogne à des planches invisibles. Comme un animal, un homme peut-être, qui se débat dans une eau de plus en plus froide et lourde. Bientôt ses membres engourdis glissent dans une pesanteur définitive. On ne le sait pas quand la barque est pourrie ou trop chargée. On n’a que ce désir d’aller marcher de l’autre côté, avant la nuit.

2 octobre 2016

———————————————

Cliquez sur une lettre