en apparence le monde va bien
la route monte et descend
au passage des chèvres
le vent joue avec les serviettes
les pierres se prélassent au soleil
du bord de la terrasse le monde
est amical et généreux
la mer cajole ses bleus
dans le creux des montagnes
les oiseaux vont à leurs affaires
en apparence rien ne nous dit
l’envers la brisure la faille
les explosions souterraines
les galaxies en dérade
le chagrin des étoiles
nous nous accrochons ferme
à cette apparence du monde
à la fenêtre où sa plénitude
nous retient de pleurer
quand vient la nuit où tout s’efface
(Un été grec, inédit)
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