Retour du 29 ème Festival du Livre de Mouans Sartoux…dans le flot des images, dans les allées et venues d’un hall d’exposants à un autre, le croisement des voix et des corps que retenir ? D’abord saluer la capacité à rassembler un public nombreux autour du livre et de l’art. Au moment où à Pierrefeu s’illustraient le refus de l’Autre, l’alliance de la bêtise et de la haine, Mouans Sartoux affirmait avec vigueur en ce week-end du 8 octobre 2016 la santé de la culture et la nécessité de se construire dans la relation à l’altérité. C’est ainsi que ceux qui ont assisté à la lecture-performance du poète chinois Liao Yiwu ont pu ressentir physiquement combien la poésie est affaire d’énergie vitale. Le poète lauréat du Prix international du poète résistant (cf. www.prix-du-poeteresistant.ovh) accompagné de son interprète Marie Holzman et lu en français par Patrick Quillier dans la traduction d’Anne-Marie Jeanjean et Shanshan Sun, a rappelé par sa voix étrange et puissante que la poésie se nourrit de tout, de la prison et de l’ordure comme des étoiles, qu’elle est à hauteur d’homme, toujours, herbe vivace même dans la privation de toute espérance. Elle est, irréductiblement, quand tout fait défaut, ce qui reste.

wp_20161008_002
Le Présent des bêtes

wp_20161008_005
Henri Baviéra sur son stand

wp_20161008_010
Brigitte Broc, poète

wp_20161009_002
Béatrice Machet, poète et Gérard Serée, peintre graveur

Cliquez sur une lettre