Bien enclos dans leurs chambres

les morts s’étonnent en novembre

de ce raffut qu’on fait là-haut

à coups de brosses et de seaux

on frotte on gratte on frappe

à la porte de leur maison

mais ils n’ont pas de fenêtres

pour y passer la tête

demander ce qu’on veut

ce matin se réjouir

des couleurs que font toutes ces fleurs

pour quelle fête ce bouquet

voilà qu’ils ont oublié la date

ils sont un peu confus

ça fait si longtemps

leurs ombres s’étirent se remuent

flottent en vapeur douce

au-dessus des marbres luisants

30 octobre 2016

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